Dimanche 21 septembre 2008 à 22:12

"Cours de culture générale, aujourd'hui, mieux comprendre quel matériau on introduit dans le béton armé."



"Je soussigné Dr R***** N*********, Interne des Hôpitaux, certifie avoir examiné le 20/09/2008 M.K**** Sullian [...] disant avoir été victime d'une agression par deux inconnus à coup de barre de fer.

Je constate :
                         Plaies ouvertes des deux coudes, érosion du genou droit, érosion et oedème du dos du pied droit, acouphènes bilatéraux importants avec hypoacousie, choc psychologique important.

[...]"


On se réveille pépé, t'as oublié les hématomes de quinze centimètres de long dans le dos et la plaie qui laisse de jolies striures imprimées dans la peau qui orne le sommet de mon cuir chevelu, que j'ai sale.

Je suis pris de nausées, je ne saurais dire si cela est dû aux chocs encaissés il y a 48H ou au dégoût que m'inspire les protagonistes des actes nommés ci-dessus.
Très certainement un savant mélange des deux.

D'autre part à bien entendre les propos de certains membres policiers,
On comprend aisément la spirale raciste et haineuse instaurée aujourd'hui devant chez chacun de nous.
Un cercle vicieux dont nous payons les conséquences en somme.

Des gens comme eux réussissent à faire peur à des gens comme moi.
Maintenant j'ai peur de sortir la nuit, après que ce fut mon arcade,
C'est l'ensemble de mon corps qui m'en donne ce sentiment.
J'ai peur pour ceux qui m'entourent, j'ai peur pour tous les autres.
Peut-on qualifier cela de traumatisme, ou est-ce bien trop prétentieux ?

Colère & Impuissance.

A Rennes, il est fortement déconseillé de se faire agresser le vendredi soir.
En effet, le samedi, les effectifs disponibles pour recueillir votre(vos) plainte(s) sont de...
Un.
A savoir une heure et demi d'attente dans un hall sombre, et deux heures et demi devant le-dit effectif (qui a brillamment fait Bac -2 en orthographe) qui tape à l'ordinateur avec deux doigts.

De plus, l'attente pour se faire examiner de nuit dans un hôpital est de deux heures.
Attente qui se fait seul de surcroît.
Et le taxi de retour n'est pas compris dans la formule "coups et blessures",
Pour terminer une telle nuit, rien de tel que de payer 34€ cash,
Ça remonte le moral.

Autre chose qui m'évoque la peur,
Que ceux qui se disent unis et ensemble au sein d'une fête, d'un évènement ou d'une relation,
Se séparent lors que survient un élément grave.
Qu'au nombre de trois seulement il y ai mouvement immédiat, pour que les autres continuent à se pinter la tronche dans leurs canapés.
J'entends par "élément grave" l'exemple (toute ressemblance avec un fait ayant eu lieu il y a deux jours est tout à fait fortuite) suivant :
"Untel a un problème, soit elle s'est cassé la gueule, soit elle s'est fait agresser !"
Ça me fait peur, et ça me donne tout autant envie de gerber, à la différence que c'est une déjection bien plus amère,
Etant donné que je sais vers qui en orienter le jet.

On guérit mieux physiquement que psychologiquement,
Ce qui fait qu'en plus d'avoir la très légère impression de m'être fait gratuitement et violemment tabasser,
Je me sens terriblement con pour ma moitié.
Con et impuissant, à se taper la tête contre les murs pour faire passer la migraine.

"Tu es définitivement un homme cynique" m'a dit ce soir un ami de longue date.
Ça ne fait aucun doute camarade,
Je crois de toutes façons que chacun l'avais compris ici.

Je suis donc présentement à peu près sur le cul du système juridique et hospitalier Français,
De l'ambiance générale au sein des rues,
Des mentalités de tout à chacun,
Et de cette incroyable propension à attirer des emmerdes tout en ne m'en sortant jamais qu'avec pas plus que quelques ecchymoses.

Là-dedans ça saigne et ça suinte,
C'est là la réalité qu'on nous laisse.

"Et pour l'achat de deux barres de faire, vous recevrez deux barres de faire..."
...dans la gueule.
Et quatre, pas deux, ingrat.

N'hésitez pas à parler fort, j'ai les oreilles qui sifflent.



Mercredi 10 septembre 2008 à 21:34

Je possède une arme fantastique,
Plus puissante qu'un flingue, plus tranchante qu'une lame,
Son utilisation passe par l'amertume, les larmes et la déception,
Elle est de loin la plus violente.

Combinée avec une pincée de fierté et de prétention, une once d'incompréhension bornée, une mesure de bon-vouloir maladroit, un soupçon de sadisme enfoui et une poignée de convictions,
Elle peut vous sauver, les noyer,
Vous couler, les protéger.

Elle est mélange personnel,
Interprétation générale-isée.

Elle n'a pas cette même saveur sortie d'entre deux lèvres,
Que couchée sur le clavier.
Tantôt nocive, elle se veut aussi rassurante.
Pour tous.

Alliée à cette force intérieure, ce discernement et cet écho de puissance,
Elle fond, grince et abat.
Touché.

Mélangée à cette douce musique,
Ces quelques grammes à venir qui lui feront perdre sa pureté,
Et y confortera son manipulateur,
Elle devient source de calme, d'extériorisation.

Cette arme protège, à la manière de son géniteur,
Et détruit selon son bon vouloir.

On se plaira à l'étiqueter vaine et vicieuse,
Alors qu'elle place devant chaque yeux une vérité à laquelle on se refuse.
L'unique.

Elle est votre moyen de cracher, de déblatérer des horreurs et de pervertir,
Toujours sous voile d'acier.
Faibles lâches.

Cette arme débouche vos oreilles engluées par tant d'insignifiantes déjections orales,
De médisances et de faussetés volontairement naïves.

Cette arme est la lie de tous ces gens.
Elle vomit chacun de vous.

Douce et naïve incompréhension.

Le mot.

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