Vendredi 29 mai 2009 à 1:26

Parfois avant de m'endormir, je pense à ces gonzes qui sont à leurs côtés,
Qui les aiment, mes princesses du passé, sans concession et réciproquement.
Braves gars qui s'évertuent à refermer des plaies béantes, suintant de larmes et de douleur,
Puis de leur promettre Monts et Merveilles à travers le pays,
Pour oublier sûrement, les combler ensuite, les chérir enfin.
Des chics types, tout simplement.

Alors, mélancolique, j'me remémore nos rires,
Parfois j'les mêle tous dans une bouillie mentale assourdissante mais pas moins chaleureuse.
J'aime beaucoup nous entendre rire au fond de ma tête, tous les quatre en même temps,
Bien que vraisemblablement cette situation n'aura jamais corps.
Sûrement que beaucoup y trouveraient encore un mélange de glauque et de malsain insalubre,
Moi pas, vraiment pas.

Je fouille toujours ces quelques souvenirs,
Qui fidèles au temps qui passe et à l'alcool qui coule,
Disparaissent peu à peu.
Il m'arrive de sentir un peu de tristesse poindre quand je comprends ce que je n'ai su leur apporter,
Et que je ne leur apporterai jamais plus.
Alors je pense à ces mecs, qu'ont de l'or entre les mains,
Et qui savent quoi en faire, eux.
Et ça me remet le sourire, sans enlever de mes lèvres ce petit goût d'inachevé qui ne me quittera sûrement jamais.

Je me suis longtemps demandé si je reviendrai dans le passé si on m'en donnait l'occasion,
De six mois, un, deux ou trois ans.
La réponse n'est pas des plus fluides,
Mais j'en perçois ne serait-ce qu'une esquisse de réponse :
Non.

Ma vie a changée, radicalement.
Peuplée de bonnes et de mauvaises rencontres, passages, partis et tendances,
J'ai appris à vivre avec ces nouveaux regards,
Ne sachant jamais vraiment ce qu'on susurre sur toi derrière la prochaine porte,
Et tentant tant bien que mal de m'en carrer.
Il y a toujours une chance,
Je la laisserai pas s'enfuir cette fois ci.
Car si bien le passé resurgit le soir au fond des draps,
Depuis cinq mois c'est de mon présent qu'il faut que je m'occupe.
Aujourd'hui on sait, toi et moi,
Que le scénario ne se reproduira pas.
Et c'est ça qui, quand je me lève le matin, bave au coin de la bouche, bite au garde-à-vous et suant mon vin,
Me rend heureux.

Heureux aussi, de recoucher pour la première fois sur cette page depuis des lustres, quelques réelles notes d'espoir,
Cristalline mélodie de la vie.

Alors qui suis-je dans toute ce clafouti ?

J'en suis un,
Un de ces chics types qui referme les plaies des princesses des autres,

Sans concessions.



 

Lundi 25 mai 2009 à 18:37

Ça commence par un regard.
Ou un effleurement. Une poignée de main ou un baiser  sur la joue qui eussent dû être ordinaires, mais où le corps se liquéfia. Soudain flotte dans l’air une fabuleuse odeur de tempête hormonale. Dans l’étourdissement du désir, j’en ferme les yeux. Bien sûr je pourrais essayer de l’oublier. Mais je sais ce qu’il en sera. Et déjà, la nostalgie me prend, à la pensée de toutes ces heures de rêves lancinants qui m’attendent. C’est alors que souvent je prends ta main et que sous l’influence de quelque rosé bu sous quelque romantique tonnelle, tu me souris. Nos vêtements embaumant le tabac s’écroulent au sol, je crois que nous sommes heureux. Tes caresses. La jouissance. Et tes doutes que tu murmures alors que chacun de mes souffles devrait t’apporter réponse. On s’éloigne, il fait si chaud. Je n’ose encore lâcher ton bras, je m’endors, blottie contre ton corps, je n’ai plus peur de rien.
Or, et cela de toute éternité après la nuit, vient le matin.
Dimanches d’aujourd’hui, dimanches de toujours,
que je voudrais perpétuellement constellés de petites taches de foutre.

« -Tu penses que ça va durer, nous deux ?
-J’espère »

Dans x temps, il s'peut que les lamelles de mes semelles se déconnectent et que tu les prennes, sur la gueule.  Je t’aime.
 

Mercredi 13 mai 2009 à 16:58

L'orage a éclaté en pleine rue,
Au deuxième grondement, la pluie a apporté cette petite senteur familière,
A trempé mes cheveux et mes idées.


Le goût de l'amertume.

*

Quelques heures plus tard, dans le noir,
Les mots tranchent à l'oral, effet miroir des écris.
Je saute alors allègrement de déceptions en déceptions,
Et il est paradoxal qu'un seul instant on eut pu imaginer leur source il y a de ça une semaine.
Pire encore que ces croissantes déceptions,
L'envie de - te - vomir,

Dégoût.

Il va maintenant être l'heure de faire un choix,
Sachant, et oui c'est encore une fatalité derechef,
Que la conclusion se perpétuera,
Que le méchant sera toujours le même.
Quoiqu'il pense, quoiqu'il dise,
Quoiqu'il fasse.

Peur de l'alcool dis-tu ?
Il existe d'autres moyens d'être saoul,
A tel point même que cette colère ne déchaîne plus les mots, mais les confond, paroxysme,


Ivre de rage.

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